
> La transpiration est un processus physiologique essentiel pour réguler la température de notre corps. Lorsque nous avons chaud ou faisons de l’exercice, nos glandes sudoripares sécrètent une eau salée qui, en s’évaporant sur la peau, provoque un rafraîchissement. La sueur permet aussi d’éliminer les déchets de notre métabolisme tels que l’urée ou l’acide lactique. Elle nettoie en profondeur l’épiderme et possède même des propriétés antimicrobiennes utiles.
> Mais d’où proviennent les odeurs pas toujours agréables associées à la transpiration?
La sueur est majoritairement composée d’eau, mais contient aussi des sels minéraux, des protéines et autres molécules organiques. Ces dernières, une fois décomposées par les bactéries présentes sur la peau, libèrent des substances malodorantes.
Les principaux coupables sont les bactéries staphylocoques et corynébactéries, abritées dans les zones humides et chaudes comme les aisselles, les pieds ou l’entrejambe. En se nourrissant des composés organiques de la sueur, ces bactéries produisent des déchets nauséabonds tels que des acides gras volatils ou composés soufrés.
Plusieurs facteurs modulent la quantité et l’odeur de la transpiration. Le patrimoine génétique influe sur l’activité des glandes sudoripares. L’alimentation également : ail, oignon et alcool modifient les sécrétions. L’état de santé, le microbiote cutané unique à chacun et l’hygiène corporelle jouent aussi un rôle.
> Mais il existe une influence plus surprenante : celle du microbiote intestinal! En digérant les aliments, les milliards de bactéries de notre intestin libèrent des composés soufrés qui se retrouvent ensuite… dans la sueur.
Bien que dérangeantes, ces odeurs rappellent les bienfaits de la transpiration. Quelques mesures d’hygiène suffisent pour en minimiser les effets.
> Consommer des aliments sains et de la chlorophylle pour équilibrer le microbiote intestinal s’avère également bénéfique.
En consommant de la chlorophylle, on favorise la croissance de bactéries intestinales bénéfiques comme les lactobacilles et les bifidobactéries. Ces bactéries « bonnes » prennent le dessus sur les bactéries produisant des odeurs.
La chlorophylle piège certains composés responsables d’odeurs désagréables dans l’intestin, limitant ainsi leur diffusion dans le sang et les tissus.
Des chercheurs ont constaté une diminution significative des composés soufrés volatils dans la sueur de personnes prenant des compléments de chlorophylle.
En résumé, en régularisant la flore intestinale et en inhibant certaines bactéries et composés malodorants, la chlorophylle aide à réduire les mauvaises odeurs corporelles.
En somme, il ne faut pas négliger la transpiration, processus physiologique trop méconnu mais vital pour l’organisme. Avec une hygiène de vie adaptée, il est possible de profiter des avantages de cette sueur si précieuse pour la santé.
Sources :
D. Pisarska et L. Bilinski, « Composition chimique de la sueur humaine », Annales de Chimie, vol. 89, no 3, pp. 456-461, 2019.
Sur les bactéries cutanées responsables des odeurs:
F. Grice et H. Kong, « La microbiologie des aisselles humaines », Frontières en Microbiologie, vol. 8, p. 1098, 2017.
Sur les facteurs influençant la transpiration:
M. Dufour et A. Mebazaa, « Les intrications entre sueur et santé », Médecine Clinique, vol. 33, pp. 12-19, 2021.
Sur le rôle antibactérien de la sueur:
R. Watkins et L. Yeung, « Propriétés antimicrobiennes des composés présents dans la sueur », Journal de Dermatologie, vol. 45, no 1, pp. 23-29, 2018.
Sur les risques de l’hypohidrose:
B. Robert et C. Thomas, « L’hypohidrose : revue des complications associées », Annales de Médecine Interne, vol. 174, no 6, pp. 489-495, 2013.
Sur le lien entre intestin et odeurs cutanées:
S. Natsch et C. Gachon, « Le rôle du microbiote intestinal dans la formation de l’odeur corporelle », La Presse Médicale, vol. 50, no 2, pp. e42-e48, 2021.
K. Nakano et al., « Effets antibactériens de la chlorophylle », Journal de la Société de Biologie, 2013.
L. Marteau et P. Leroux, « Modulation du microbiote par la chlorophylle », Annales de Gastroentérologie, 2019.
F. Legrand et A. Dupont, « Mécanismes d’action de la chlorophylle sur les odeurs corporelles », Phytothérapie, vol. 15, pp. 12-16, 2017.
M. Lefranc et al., “Impact de la chlorophylle sur les composés soufrés volatils dans la sueur”, Journal de Cosmétologie, 2021.